Ce week-end, qui a réuni 13 membres de l’association, avait pour thème la découverte de différents paysages du nord de la France. La météo pluvieuse a permis de conforter certains dans les "à priori" qu'ils peuvent avoir du nord et y a même ajouté une pointe de pittoresque.

    Le rendez-vous était donné à Vimy en territoire canadien sur un lieu haut perché de l'Artois pour y découvrir, entre deux nappes de brouillard, le bassin houiller avec ses chevalets et ses terrils. Ce site est aussi remarquable pour son paysage de guerre puisque, de par sa position stratégique, Vimy a été le lieu de nombreux combats durant la Première Guerre Mondiale. On y ressent quelque chose de fort et de solennel d'autant plus intense sous une pluie battante.
 

Bien sûr, venir dans le nord et ne pas escalader un de ses nombreux sommets aurait été dommage. Aussi, nous avons atteint après 20 minutes d'ascension le haut du terril de Billy-Montigny, en plein cœur du Bassin houiller. Ce point de vue nous a permis de constater le contraste entre les corons, ces anciennes maisons des mineurs, et les lotissements modernes, ainsi que le bassin industriel lensois. Les vapeurs se dégageant des flancs du terril (liées à la combustion interne du charbon) créaient une ambiance à nous faire remonter dans le temps.

Vue du terril de Billy-Montigny © Thomas Le Roux  (Topia), 2001

     Après un pique-nique composé de spécialités régionales (Potjevlesch, terrine à la bière, fromage du Mont des Cats,...), nous nous sommes plongés dans un monde qui a marqué l'histoire et le paysage du nord : la Mine. Un ancien mineur nous a fait partager sa passion en nous retraçant l'évolution des techniques et des métiers de la Mine. Nous sommes même "descendus au fond" du vieux puits de Lewarde pour mieux appréhender les conditions de travail des familles de mineurs.

     A Cassel, point culminant de la Flandre (176 m), la nuit tombante nous a empêché de pouvoir profiter d’un panorama exceptionnel à la jonction de la France, la Belgique et l’Angleterre. Loin de nous laisser abattre, nous nous sommes installés à une longue table à l'étage d’un estaminet, le T’Kasteel Hof, pour profiter de sa cuisine régionale mais également de son décor composé d’ustensiles et de jeux anciens.

     Après une courte, mais bonne nuit de  sommeil  plus  un p'tit déj  très reconstituant, nous avons rencontré un brasseur passionné de Bailleul qui nous a appris, au milieu de ses typiques champs de houblon, comment et à partir de quels ingrédients se fabrique la bière, avant de nous inviter à la goûter et l'apprécier. 

     Pour terminer notre périple, nous ne pouvions ignorer cette magnifique ville de Lille, gaie, pimpante et chaleureuse. Sous le soleil cette fois, nous avons pu découvrir la Grand Place, point de rencontre préféré des Lillois, avec sa vieille Bourse, son Beffroi dans le fond et ses belles façades sculptées. Le vieux Lille nous a charmé par ses richesses architecturales .

    Après ces deux jours de découverte des paysages ruraux et urbains qui font la richesse du nord, nous nous sommes séparés en espérant avoir fait partagé notre enthousiasme envers cette région souvent méconnue, à tort !