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Topia les ateliers du paysage 
une association pour agir


      La présence de l’industrie a longtemps été perçue comme une défiguration esthétique d’un paysage supposé « naturel ». Signe des temps ? La désindustrialisation nous rappelle qu’il existe des paysages industriels, d’autant plus importants et évocateurs que beaucoup disparaissent. 
     En Bourgogne du nord avec Les Amis du Canton d’Aignay, à Paris (Bas-Belleville) avec Belleville-Insolite et Trajectoires, et en Essonne avec le Comité de Recherches Historiques sur les Révolutions en Essonne (CRHRE), Topia a noué des contacts et entamé des actions sur le patrimoine industriel. 
Thomas Le Roux
L’industrie du Châtillonnais au fil de l’eau - Journées du Patrimoine
15 septembre 2002

    Sous un froid hivernal qui n’a pas découragé nos 25 participants, l’eau a été le fil conducteur de notre parcours sur les anciens paysages industriels de Côte D'or en Bourgogne, qu’elle ait agi comme force motrice ou dans la macération des cuirs, ainsi que nous a permis de le voir la belle restauration de la maison du tanneur d’Aignay-le-duc. Éléments essentiels du processus de production, vallées et étangs du Châtillonnais ont permis l’installation précoce d’industries et de moulins à usages artisanaux. Sur des terrains argileux ont prospéré les tuileries et briqueteries. Réintégré dans un corps de ferme, il reste un hangar de séchage d’une tuilerie à Bellenod-sur-Seine. Nous avons aussi pu admirer le magnifique bâtiment de l’ancienne briqueterie de Nod-sur-Seine.
      Mais les activités industrielles se spécialisèrent après 1750 dans la sidérurgie et la métallurgie. Elles bénéficiaient de la proximité de gisements de minerais et des forêts qui fournissaient le précieux combustible. Du haut-fourneau de Nod-sur-Seine, il reste le halle à charbon fortifiée. Quant aux forges, elles ont créé un véritable paysage industriel qui donne encore à ces hautes vallées leur identité : forges de Tarperon, de Chenecières, de Rochefort.

Forge de Tarperon (1756) ©Monique Huber (Topia), 2001
   Après 1860, ces industries ont pratiquement toutes disparu, accompagnant l’exode rural et laissant place à un paysage exclusivement agricole que l’on présuppose originel. Et pourtant, les nombreuses traces qui subsistent, bien que menacées, témoignent d’un paysage plus complexe et diversifié. 

Thomas Le Roux, pour Format Paysage n° 02, Automne 2001
 

 
 
 
 

 

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