Une raison de venir sur le Causse du Larzac ? Ni le camp militaire, ni le Mac Do remonté, ni ce qui remplace le "petit pont de bois", mais plutôt l'association La Cardabela et son Chantier Solidaire 2005.       En 1981, une fois gagnée la lutte contre l'extension du terrain militaire du Larzac, les terres réquisitionnées par l'Etat furent vendues pour un franc symbolique à une société civile rassemblant les habitants et les militants associatifs. Ces terres furent ensuite louées aux personnes souhaitant les cultiver. Ainsi fut créée la ferme-accueil de La Salvetat, puis l'association La Cardabela pour y mettre en place des animations culturelles. La ferme de La Salvetat, une des bâtisses les plus monumentales du Causse avait été occupée par les militaires durant les dix années du projet d’extension du camp du Larzac. Les nouveaux occupants l'ont remise en état et lui ont rendu sa vocation agricole, tout en permettant, par l'intermédiaire de La Cardabela l’organisation de forums associatifs, de spectacles, de théâtre, de concerts...

Le Causse du Larzac © Ian Castelli  (La Cardabela), 2005

      Aujourd’hui, Olivier et Isabelle Danet poursuivent les activités paysannes de culture, d’élevage, d’accueil à la ferme, de rencontres et de restauration du patrimoine bâti et naturel… A leurs côtés, La Cardabela continue son chemin. Ainsi l'an dernier, a été lancé le "Chantier Ouvert 2004", pour participer à la dynamique d’une région, favoriser des échanges réciproques et reprendre les traces pour faire de nouveaux chemins... Une trentaine de personnes ont participé au Chantier pour notamment finir les derniers gradins du théâtre de pierre et faire un nouveau portail en bois pour le potager : c’est une manière locale d’intervenir sur le paysage. Ce Chantier a bien entendu aussi été prétexte à des visites de la région : le village fortifié de La Couvertoirade, Nant et ses halles du Moyen-âge, Lodève, sans oublier une participation au marché paysan de Montredon, aux concerts associatifs de La Mostra del Larzac, un jeune squat culturel et militant !
 

Nous avons donc aussi eu largement le temps de nous balader, de paresser sous les arbres ou de boire le thé. Le cadre du chantier a permis des rencontres, des échanges, mais aussi une réflexion personnelle. Après leur retour à Paris, plusieurs personnes ont eu le sentiment d'avoir comme rechargé leurs batteries.        Pour notre nouveau Chantier Solidaire 2005, ce sont deux semaines de travail du bois pour construire une petite scène de spectacle, puis deux semaines pour rénover des murs en pierres sèches, avec des artisans du bois et de la pierre qui apporteront techniques et savoir-faire. L’entretien du paysage de la ferme reste donc un objectif. Le cadre général n'a pas changé, des rencontres associatives, des loisirs, des visites, et un fonctionnement autogéré pour les repas, les activités, les ballades...

Ferme de La Salvetat ©   La Cardabela, 2005

             Afin que le Chantier soit accessible à tous, nous avons construit des partenariats, avec Chômeurs et Précaires de Paris, un centre social, une régie de quartier et une association d'insertion. Par ailleurs, une subvention du Fonds Social Européen permet de limiter la participation financière de chacun (environ 15 euros pas jour, modulable selon les revenus), notamment les précaires et érémistes. Les futurs vacanciers préparent les visites, les rencontres, construisent une partie du projet avant de partir. Par ce projet, La Cardabela cherche à mettre au goût du jour les pratiques d'éducation populaire, de démarche participative, de démocratie directe, pour que nous soyons, acteurs, bénéficiaires et militants de cette société que nous construisons ensemble…

   Ce chantier vous intéresse? Vous souhaitez en savoir plus et participer? Contactez-nous au 08-71-78-05-53 (tarif local). Nous sommes à La Salvetat /12230 La Couvertoirade. Courriel : lacardabela@free.fr.
Site internet : http://lacardabela.free.fr.