Topia
les ateliers du paysage
Savoir regarder pour se représenter
les paysages
Le Paysage dans la peinture
:
Cycle de conférences
au Louvre et à Orsay (janvier à avril 2002)
Portion
de l’espace présente à un observateur, le paysage était
initialement le tableau représentant la nature. « L’art et
le paysage », thème des cinq conférences organisées
par Topia durant l’hiver a suscité un vif intérêt.
Avant d’être un genre, le paysage est avant tout une convention.
Sa représentation répond aux codes des écoles italienne,
flamande et française. Dès le XIVème siècle,
dans Le bon et le mauvais gouvernement, Lorenzetti avait donné le
ton : le paysage est une leçon politique. En cela, il est un décor
signifiant, un arrière-plan qui habille le sujet du tableau, un
théâtre dans lequel se déroule une action, mais aussi
un ensemble de symboles, comme dans La Vierge au chancelier Rollin (1435)
de Van Eyck. Si sa représentation a évolué au fil
du temps, les techniques de création de la profondeur sont motrices
: invention de la perspective, des masses décroissantes, etc.
Le XIXème siècle invente le paysage comme genre. Les transformations
de l’âge industriel suscitent l’intérêt de la peinture
en plein air. Corot, d’accord avec Hugo (« On ne fait pas un paysage
avec de la géométrie »), peint des paysages fidèles
mais sensibles, qui sont avant tout de la poésie et un état
de l’âme. L’ancrage au réel reste présent avec ses
successeurs, les impressionnistes. Monet, véritable paysagiste,
travaille sur les couleurs et sur les espaces. L’eau, la lumière
font partie intégrante de ses paysages, au même titre que
les éléments d’architecture, comme dans Le Pont du chemin
de fer (1874). Le XIXème siècle s’avère ainsi être
le siècle du paysage.
Mais en 1900, avec ses premières Nymphéas, Monet explore
un espace dilué. Cérusier, dès 1888, avait déjà
anticipé cette déconstruction du paysage en peignant le paysage
abstrait. Le paysage, comme genre, n’aurait-t-il été
que centenaire ? |
Le pont du Chemin de fer
de Monet (1874), Musée d’Orsay
|
Un
nouveau cycle de trois conférences au musée d’Orsay sera
organisé par Topia
durant l’hiver 2002-2003 : à vos palettes !
|