Topia les ateliers
du paysage
une association pour partager les
points de vue
Charte associative - Notre Démarche
Le paysage que nous considérons
est le paysage construit par l'homme, façonné par les différentes
structures et organisations sociales qui se sont succédé
et se sont approprié l'espace. La compréhension des systèmes
paysagers, et notamment leur dimension évolutive ne doit pas nous
échapper. Or, cette connaissance du paysage nous semble soit confisquée
par les "experts", soit galvaudée en produits pour décideurs
et aménageurs partisans d'une vision finaliste ou utilitariste du
paysage, transformant le simple citoyen en usager, en consommateur ou en
poète.
Une forme de manipulation
symbolique s'opère par ailleurs par le recours fréquent des
professionnels de la communication à certains paysages archétypes,
leur conférant une signification supposée évidente.
Or, si chacun est capable d'analyser le paysage, cette interprétation
nécessite une certaine abstraction et une prise de distance, une
appréhension du temps long. Il nous faut ainsi comprendre le paysage
pour libérer l'imaginaire et permettre l'action.
Les traces passées
du paysage sont encore visibles -au pire comme discrètes cicatrices-.
Ces signes restent muets et sont souvent ignorés. Si nous luttons
contre l'oubli, nous ne considérons pas le paysage comme figé.
Et la conservation n'est pas un but en soi. Au contraire, c'est une meilleure
compréhension par les citoyens du paysage, de son passé,
de sa genèse, de sa structure, de ce qu'il évoque, en un
mot de l'esprit des lieux qui peut permettre d'accompagner son devenir,
en lui conservant sa dimension humaine. Quoi de plus intime que le paysage,
et pourtant il n'appartient à personne ! Les notions de paysage
et d'altérité semblent ainsi indissociables.
Travail aussi de conviction
: chacun, consciemment ou non, volontairement ou non, est acteur du paysage.
Chacun doit donc s'approprier cette dimension paysagère et l'intégrer
dans ses choix. Chacun a la responsabilité du paysage de demain.
Et les principaux acteurs du paysage que sont l'Etat, les collectivités
locales, les entreprises, les transports, disposant d'autres moyens que
les particuliers, négligent peut-être la dimension historique,
symbolique et affective des paysages. Parler du paysage car il fait émerger
le débat; et parce que derrière les POS, ZPPAUP, les termes
techniques et la réglementation, se cachent de réelles décisions.
Même polysémique,
et même s'il se décline en paysages, le paysage est pour nous
un patrimoine de première importance. Bien qu'expérience
sensible, les clés en sont universelles car il n'y a pas de paysage
sans hommes. Son fil conducteur est celui de l'histoire de l'humanité,
seul facteur commun pour le respect d'identités paysagères
multiples, de représentations innombrables.
Notre démarche est
applicable partout où l'occasion s'en présente. Démarche
objective, systémique, interdisciplinaire et pédagogique.
Humble par nécessité, elle favorise l'expression et la recherche
de tous les points de vue.
Etat d'esprit, esprit des lieux...
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