Topia
les ateliers du paysage
une association pour favoriser l'expression
de chacun
Fontenay-sous-Bois dans
le Val-de-Marne
Ceci est
un paysage urbain de la banlieue est de Paris, dans le Val-de-Marne. Vous
savez… ce coin de l’Île-de-France voué au béton et
au bitume…
Fontenay-sous-Bois ©
Daniel Jorge (Topia),
2002
Ce qui frappe
quand on arrive à Fontenay-sous-Bois, c’est l’éloignement
de l’image qu’on a habituellement de la région. Et ce qui m’a le
plus étonné en m’installant dans ce quartier, c’est la couleur.
Ici, c’est le vert qui semble dominer : au premier plan, une « prairie
» où se promènent moineaux, pies et étourneaux
au milieu des fleurs de pissenlit, des marguerites (j’en rajoute dans la
description pour faire poétique, mais je n’invente rien), des peupliers
qui n’ont pas tous succombé aux tempêtes de 1999 et des conifères.
Sur ce
terrain, cinq bâtiments (on en perçoit deux ici) ont été
construits vers 1978 avec des terrasses et de vastes balconnières
où chaque locataire a pu mettre les plantes de son goût, y
compris des arbustes.
Moins visibles, au second plan, d’autres immeubles plus récents
gardent la dominante « brique rouge ». Ce n’est pas sans rappeler
les « cités-jardins » du début du XXème
siècle, dont on sait que la conception obéissait à
des idéaux de liens sociaux entre les habitants.
A droite,
une zone pavillonnaire où l’on trouve encore quelques-unes des maisonnettes
construites dans les années 30 et deux ou trois parcelles plantées
de poiriers, témoins de l’ancien usage maraîcher du lieu :
on a construit sur des terrains dont l’activité agricole a périclité,
en gardant les habitations déjà existantes.
Cette description presque idyllique ne cache pas les constructions rapides
de la fin des années 60 : la tour de « la Redoute »
en arrière-plan en est une preuve. Il en existe d’autres dans le
quartier. La nécessité de résorber les bidonvilles
de Noisy-le-Grand ou de Champigny avaient provoqué l’urgence.
Cependant,
ce paysage est rassurant car il montre qu’un urbanisme à visage
humain est possible, même en banlieue, même avec des HLM. L’urbanisme
est donc bien une question de choix.
Retour
à la rubrique "Mon paysage quotidien"
|