Topia
les ateliers du paysage
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de chacun
La Porte Dorée
à Saint-Mandé (94)
Mon paysage quotidien, comme vous le voyez sur cette photo prise l’été
dernier, ce sont trois lieux : le ciel immense, bleu des beaux jours, nuageux,
pluvieux ou bleu profond de la nuit parisienne ; de hauts et amples immeubles
et des arbres bien verts. Au loin, le regard se porte jusqu’à Montreuil
sous Bois.
Vue de Saint-Mandé
sur la Porte Dorée © Aurore Gerland (Topia),
2002
Mais celui qui capte mon regard, c’est mon paysage d’en bas. Il ne se laisse
pas impressionner par les saisons, son rythme, temps de jour et de nuit
varie seulement au cours de l’année. Il laisse percevoir l’activité
des hommes, il s’intensifie dès l’aube pour ne s’apaiser que tard
dans la nuit, sans jamais s’endormir totalement.
Avant le lever du jour, une vague étincelante de tons, du blanc
bleuté au jaune d’or, en passant par toute une gamme de crèmes,
vibre en un long rayon lumineux bordé, sur son côté,
de son pendant aux reflets rutilants. Puis, le jour venu, toute cette lumière
est remplacée par une multitude de coloris, allant du bariolé
au gris métallisé et qui, au fil des heures, processionne
sur le long macadam. Le soir, une fois la nuit tombée, le long défilé
effréné du scintillement reprend. On peut imaginer qu’un
regard neuf serait fasciné par cette effervescence se renouvelant
sans fin, transportant les joies et les peines de tant de gens.
Sur le rebord de ma fenêtre, j’ai déposé des pots de
basilic, de persil, de ciboulette. Leurs senteurs, c’est malgré
tout mon réconfort… Malheureusement, l’odeur de mon paysage, c’est
celle du Périphérique à la Porte Dorée.
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